Commerce mondial : un net ralentissement à prévoir en 2025, selon la Banque mondiale

D’après la Banque mondiale, la tendance au durcissement des échanges commerciaux, amorcée il y a une dizaine d’années, s’est nettement intensifiée ces derniers mois. En cause : une succession rapide de hausses tarifaires et de mesures de représailles adoptées par les grandes puissances économiques.

Bien que certaines de ces mesures aient été suspendues et que de nouvelles négociations soient en cours, les entreprises restent confrontées à un climat d’incertitude élevé. Les tensions géopolitiques persistent, les chaînes d’approvisionnement restent fragilisées, et la perspective de nouvelles barrières commerciales continue de peser sur les perspectives mondiales.

Dans ce contexte, deux grandes questions se posent : dans quelle mesure ces turbulences pourraient-elles infléchir la trajectoire des échanges internationaux cette année et en 2025 ? Et quels sont les principaux risques à surveiller ? Ce sont ces interrogations que la Banque mondiale tente d’éclairer, tout en identifiant les leviers pouvant permettre de maintenir un cap stable malgré l’instabilité ambiante.

Dans ses dernières projections, l’institution prévoit un ralentissement marqué du commerce mondial. Cette évolution s’explique par les effets conjugués de l’escalade tarifaire et de l’incertitude entourant les politiques commerciales. Le pic de tensions a été atteint en avril, après l’annonce par les États-Unis d’une nouvelle vague de hausses douanières. Depuis, certaines mesures ont été annulées, et des discussions ont été engagées avec plusieurs partenaires, apaisant partiellement le climat.

Malgré un bon début d’année – en partie lié à l’anticipation des hausses tarifaires – la Banque mondiale table désormais sur une croissance des échanges internationaux de seulement 1,8 % en 2025, contre 3,4 % en 2024. Il s’agit d’une révision à la baisse de 1,3 point par rapport aux prévisions établies en janvier, une tendance qui concerne presque tous les groupes de pays.

À ce rythme, la croissance du commerce mondial serait inférieure de moitié à la moyenne annuelle enregistrée entre 2000 et 2019, période durant laquelle elle atteignait environ 4,9 %. Un net coup de frein qui illustre à quel point les vents contraires actuels – incertitudes politiques, tensions commerciales et fragmentation croissante – pèsent désormais sur la dynamique des échanges internationaux.

Lejecos

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